Guyane : la nouvelle porte d'entrée des migrants en France - Journal de 20 heures

[VIDÉO] Extrait ▶️ 6m50s - Pendant plusieurs années, ceux qui fuyaient l’Afghanistan ou la Syrie traversaient l’Europe et la Méditerranée avant d’arriver en France. Depuis quelques mois, ils empruntent un itinéraire beaucoup plus long, en passant par la Guyane.
Le fleuve Oyapock, frontière entre le Brésil et la Guyane, est le seul moyen pour les migrants d’arriver sur le territoire français. En empruntant le pont, ils seraient contrôlés avant d’entrer, et une fois le fleuve passé, certains se présentent spontanément au poste-frontière. La nouvelle route migratoire est, depuis un an et plus, empruntée par des migrants afghans et syriens. Ces demandeurs d’asile sont dans la légalité s’ils entament leur démarche dans les 48 heures. À Cayenne, ces demandes ont doublé en un an. Face à l’afflux, 1 000 places d’hébergement ont été créées. C’est cinq fois plus qu’il y a deux ans, pour un budget de dix millions d’euros, financé par l’État. Le taux de demandes d’asile syriennes et afghanes acceptées est de plus de 80 %, et une fois que cela est fait, ils peuvent travailler. Moins d’un réfugié sur dix reste en Guyane. Les familles qui quittent le pays s'installent principalement à Metz, Strasbourg et Lyon, où des communautés se sont formées. D’autres souhaitent rallier à terme Berlin ou Londres, pour retrouver des proches, la Guyane aura été leur porte d’entrée vers l’Europe. TF1 Reportage | N. Pellerin, N. Clerc, C. Aragona